La Conspiration du Caire
Bastion sunnite surveillé de près par le pouvoir égyptien, la nébuleuse université Al-Azhar avait de quoi inspirer un propos plus dense que l'aimable thriller aseptisé qui advient à l'écran.
Bastion sunnite surveillé de près par le pouvoir égyptien, la nébuleuse université Al-Azhar avait de quoi inspirer un propos plus dense que l'aimable thriller aseptisé qui advient à l'écran.
Quand Patrice Chéreau formait de jeunes comédiens à Nanterre dans les années 80... Malgré une ossature centrale qui épuise vite ses charmes, Valeria Bruni-Tedeschi trouve le flux et l'esprit de troupe qui font de ses "Amandiers" un beau condensé des années 80.
La liberté pour tous... sauf pour les femmes, les noirs et les amérindiens. Avec "La Guerre d'indépendance américaine", Pascal Cyr et Sophie Muffat démythifient avec brio le conflit fondateur des États-Unis.
Et si l'austère Theodor Adorno, derrière ses phrases assassines sur le jazz, en avait finalement saisi le grand secret sans même s'en apercevoir ? La chercheuse Joana Desplat-Roger creuse cette thèse à travers un essai fécond et décoiffant.
Dans les limbes de Tahiti et sur fond de paranoïa post-essais nucléaires, Albert Serra met en scène une intrigue qui nous glisse entre les mains. Qu'importe, l'envoûtement opère grâce à Benoît Magimel et à l'atmosphère qui l'entoure.
Averse de plomb et flics masqués... Centré pour la 4e fois sur l'intrépide Renée Ballard, le nouveau Connelly brille moins par son intrigue que par son contexte, entre pandémie et coupes budgétaires suite à l'assassinat de George Floyd
Vignettes familiales poussives, mise en images tenant lieu de mise en scène... On comprend mieux à sa vision les raisons pour lesquelles le nouveau James Gray, "Armageddon Time", est reparti bredouille à Cannes.
Chronique d'une rupture adolescente auréolée d'un Grand Prix du Jury pour le moins hasardeux à Cannes, "Close", du jeune cinéaste belge Lukas Dhont, est autant rongé par sa joliesse que par ses excès dramatiques.
Notre Goncourt, c'est elle. En citant Pierre Soulages ("C'est ce que je trouve qui me dit ce que je cherche") dans son deuxième roman, "Qui sait", Pauline Delabroy-Allard résume à merveille l'odyssée de son héroïne à travers les mystérieux prénoms inscrits sur sa carte d'identité.
Eliminé de la toute dernière liste du Goncourt, "La Vie clandestine" de Monica Sabolo, tient difficilement ses promesses de trait d'union entre traumas personnels et saga terroriste.
"Le jazz sans risque, c'est du bal musette ", écrit le trompettiste Eric Le Lann dans "Scorpion ascendant Belon", un récit de vie gorgé de vérité, de mélancolie et de si belles rencontres...