Dans l'objectif de François-Xavier Gbré, les traces de la colonisation
François-Xavier Gbré, Rubino #2, Radio Ballast © François-Xavier Gbré / Adagp, Paris, 2024
La photo s'invite au cœur des Matins, en ce 30 octobre. En l'occurence, on se penche sur l'œuvre du photographe franco-ivoirien François-Xavier Gbré, qui traque les traces et les stigmates laissés par l’histoire sur les paysages. Pour sa dernière série Radio Ballast, il a traversé la Côte d’ivoire du nord au sud, à bord d'une ligne de chemin de fer construite pendant la colonisation. Au fil des voies, le photographe montre comment l'histoire coloniale et son héritage se racontent à travers les gares, les wagons, les arbres, les rochers et la terre. C'est à voir à la Fondation Henri Cartier-Bresson, à Paris, jusqu'au 11 janvier.
Il est aussi question d’art américain avec un débat organisé par l’Institut national de l’histoire de l’art (Inha), baptisé “Une réécriture de l’histoire de l’art américain est-elle en cours ?” Pour cet état des lieux, alors que l'administration Trump continue de mener la charge contre les musées jugés trop "woke" deux historiennes de l’art, spécialistes des Etats unis, seront invitées : Elvan Zabunyan (Paris 1 Panthéon Sorbonne) et Hélène Valance (Université Marie et Louis Pasteur / INHA).
Par ailleurs, on célèbre ce 30 octobre, le centenaire de la naissance d’un producteur emblématique de l’histoire du jazz, à qui l'on doit quelques uns des albums jazz les plus vendus au monde, Time out, de Dave Brubeck, ainsi que Kind of blue et Bitches Brew de Miles Davis… Il est considéré surtout, comme ayant joué un rôle majeur dans la "révolution écletrique" de Miles Davis. Cet homme c’est Teo Macero. On revient sur sa relation, tumultueuse et prolifique, avec le trompettiste.
On fera également comme chaque matin depuis lundi, un petit tour à Bakou en Azerbaïdjan, en compagnie de Manon Brimaud, pour les 20 ans du Baku Jazz Festival !