En 2h40, "Resurrection" du Chinois Bi Gan, traverse les genres – muet, polar, film de vampires… – et condense à sa manière l’histoire du cinéma. Écriture sophistiquée, fantasmatique, mais dont la cohérence nous échappe. Un magistral plan-séquence fait à lui seul accepter l’envoûtement.
After The Hunt
Étrillé par une critique généralement peu indulgente lorsqu'on questionne le wokisme, l'après #MeToo et la cancel culture, le nouveau film de Luca Guadagnino ("Call Me by Your Name") est transcendé par une Julia Roberts aussi ténébreuse que magnétique.
Mektoub my love: Canto Due
Moins tendu mais plus sombre malgré ses volutes d’humour, "Canto Due" laisse entrevoir, après une période déconcertante, la quête d’un rapport renouvelé entre Abdellatif Kechiche et son public. Pas sûr que ça prenne, mais le geste cinématographique, lui, est prodigieux.
La voix d'Hind Rajab
Côté pile, la vraie voix d’une fillette piégée sous les chars israéliens, agonisant au téléphone. Côté face, des acteurs qui rejouent les bénévoles du Croissant-Rouge palestinien. De quoi ce procédé hybride — et franchement douteux — est-il le nom ?
Bugonia
Son univers déjanté dans un registre pince-sans-rire n'a pas toujours eu l'effet escompté... Du moins jusqu'à "Bugonia", une fable SF ancrée dans l'Amérique contemporaine qui permet à Yorgos Lanthimos de signer son meilleur film.