On dirait du Bergman… Rien que par le titre, déjà, « Rêve d’automne »… Le cadre, ensuite : ce cimetière où un homme et une femme qui se sont aimés autrefois se retrouvent à plusieurs reprises et au gré d’enterrements successifs.
L’espace muséographique (la pièce a d'abord été représentée au Louvre), avec ses toiles de maître et ses grandes salles, donne à la mise en scène de Patrice Chéreau une réelle profondeur… D’autant plus qu’il y a beaucoup de fantômes dans cette pièce où les vivants et les morts finissent par se confondre dans une chorégraphie des corps particulièrement envoutante.
Sauf que parfois le corps prend trop de place. Il dilue un peu la dimension onirique du texte de Jon Fosse, dont s’est inspiré Chéreau. On n’est pas non plus très sûr de la concordance de jeu entre les deux comédiens principaux… Pascal Greggory est un peu distant, un peu âgé aussi par rapport aux errances de son personnage. Valéria Bruni Tedeschi est passionnelle, écorchée vive, impétueuse… On la connaît sans doute trop par cœur, sur ce terrain là, pour que la surprise et le magnétisme soient réellement au rendez-vous.
"Rêve d'automne", mis en scène par Patrice Chéreau, au Théâtre de la Ville à Paris (jusqu'au 25 janvier 2011)On dirait du Bergman… Rien que par le titre, déjà, « Rêve d’automne »… Le cadre, ensuite : ce cimetière où un homme et une femme qui se sont aimés autrefois se retrouvent à plusieurs reprises et au gré d’enterrements successifs.
L’espace muséographique (la pièce a d'abord été représentée au Louvre), avec ses toiles de maître et ses grandes salles, donne à la mise en scène de Patrice Chéreau une réelle profondeur… D’autant plus qu’il y a beaucoup de fantômes dans cette pièce où les vivants et les morts finissent par se confondre dans une chorégraphie des corps particulièrement envoutante.
Sauf que parfois le corps prend trop de place. Il dilue un peu la dimension onirique du texte de Jon Fosse, dont s’est inspiré Chéreau. On n’est pas non plus très sûr de la concordance de jeu entre les deux comédiens principaux… Pascal Greggory est un peu distant, un peu âgé aussi par rapport aux errances de son personnage. Valéria Bruni Tedeschi est passionnelle, écorchée vive, impétueuse… On la connaît sans doute trop par cœur, sur ce terrain là, pour que la surprise et le magnétisme soient réellement au rendez-vous.
"Rêve d'automne", mis en scène par Patrice Chéreau, au Théâtre de la Ville à Paris (jusqu'au 25 janvier 2011)Chéreau
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