Le monde est fatigué, une vie de sirène par Joseph Incardona
C’est le roman qui a remporté le Prix des Deux Magots : "Le monde est fatigué" (Ed. Finitude) de Joseph Incardona. Le monde est fatigué, il est triste, il est désincarné… Il est triste mais il reste habité par des personnalités incandescentes. Comme celle d’Êve, avec un accent circonflexe, dans Rêve. Des rêves, Êve n’en a plus guère : Êve ne rêve que de vengeance. Cette femme brisée ne se recollera pas, mais en quittant le monde à grand fracas, elle tentera de le réparer un peu. Elle est sirène professionnelle, nage dans les plus grands aquariums du monde, se donne en spectacle des mondes factices, donc, des mondes fatigués.
"Le monde est fatigué" de Joseph Incardona (Ed. Finitude)
La lecture de Léa Chauvel-Lévy cette semaine, c'est Nous sommes faits d’orage de Marie Charrel paru aux Editions Les Léonides. Léa qui fait aussi le tour de l'actu du monde des livres, avec notamment une apparente sortie de crise au Festival de BD d'Angoulême.
Et enfin, gros plan dans cette matinée consacrée à la littérature, sur une biographie qui vient bousculer nos certitudes. On nous aurait donc menti? Le tango ne serait pas né dans les bas fonds de Buenos Aires, dans les bras de marins attendant leurs tours dans les maisons closes? Selon la journaliste Odile Fillion, qui a travaillé sur des archives inédites, le tango ne serait pas une musique populaire argentine mais bien une invention, outil du soft power avant que le terme ne soit inventé. C'est ce qu'elle explique dans son ouvrage L’invention du tango - la mirobolante histoire de Charles Seguin (Ed. Le Condottiere). Elle participe ce week end à l'événement “Le ministère du tango au Sept Elzevir”, à Paris, avec lectures, projections, rencontres et autres "thés tango".