Kim Novak, toujours rebelle

L’actrice américaine Kim Novak, 92 ans, va recevoir aujourd’hui à la Mostra de Venise un Lion d’Or d’honneur pour saluer l’ensemble de sa carrière. “Je pense qu’on m’honore davantage pour mon authenticité que pour mes qualités d’actrice.” a-t-elle déclaré dans un entretien avec le journal britannique The Guardian.
Kim Novak, une femme et une actrice libres, donc, "Une âme rebelle à Hollywood”, du titre d’un documentaire qu’on peut voir en ce moment sur la plateforme Arte.Tv
Née dans une famille modeste, et se rêvant peintre, elle est devenue actrice un peu par hasard, repérée par le patron de Columbia qui a voulu la façonner selon ses désirs : blonde péroxydée au corps fuselé et aux dents bien blanches, jusqu'à changer son nom, ou plutot son prénom car c’était Marilyn et qu’il ne pouvait pas y avoir deux Marilyn à Hollywood. Elle a cédé. Sur son patronyme tchèque, en revanche, elle a tenu bon et ça a été le début de la résistance.
Ensuite, sa carrière s’est vite lancée, jusqu’à tourner deux films avec l’idole Frank Sinatra. Et c’est lui qui lui a ouvert les yeux quand il a appris qu’elle était moins bien payée que lui. “Il m’a dit que je valais mieux que ça et j’ai compris que l’argent, c’était le pouvoir et que plus j’en demanderais moins on essaierait de contrôler ma vie”. Alors, juste avant le tournage du film “Vertigo” qui lui allait lui offrir le plus grand rôle de sa carrière, la rebelle Kim Novak a fait grève! Et elle a obtenu gain de cause.
Là où elle n’a pas gagné le combat, c’est lorsque le puissant patron de Columbia a menacé Sammy Davis Jr, avec qui elle a entretenu une relation secrète et sincère, de lui briser les genoux parce que s’afficher avec un homme noir aurait nui à son image. Quelque chose s’est brisé à ce moment en Kim Novak et peu de temps après, elle a abandonné sa carrière pour renouer avec ses premières amours : la peinture.

Ce matin, c'est la rentrée aussi pour les chroniqueurs des Matins Jazz, à commencer par Olivier Celik, le rédacteur en chef du magazine d'art L'Œil. Aujourd'hui, Olivier nous parle d'une expo-événement qui va marquer cette rentrée : "Georges de la Tour, Entre ombres et lumières", au Musée Jacquemart-André, à Paris à partir du 11 septembre.
Il nous parle aussi du Concorde classé monument historique, de l'expo Othoniel à Avignon et de Rada Akbar à Saumur.
Le numéro de rentrée de L'Œil est sorti! Retrouvez-y mon texte sur la guitare amoureuse de Django.