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JOEY DEFRANCESCO

Montréal, juillet 2009...

Le mardi 14 juillet 2009, par Laurent Sapir

Le sourire forcé de Dave Brubeck, endeuillé par la mort de l'un de ses fils, et faisant comme si de rien n'était au moment de reprendre "Over the Rainbow"...

Ornette Coleman figé dans sa légende, intraduisible, sur scène comme en conférence de presse... "Jitterbug Waltz" à la clarinette, magnifiquement repris par une nouvelle étoile du jazz israëlien, la tellement cool Anat Cohen... Rien à voir avec Avishaï, même si son frère s'appelle Avishaï.

Charlie Haden en famille, hilare, signant devant une salle qui se vide une B.O. à la Lucky Luke... Entre le jazz et la country, ça n'est pas encore gagné.

Le jazz, c'est deux sortes de bonheur:  d'un côté les paysages, le nirvana harmonique, la mélodie qui invite au voyage... De l'autre côté, le swing, l'énergie...La guitare de Bill Frisell, c'est les deux bonheurs à la fois.

Joshua Redman reprenant "Body and Soul"... Luxe, calme et volupté... ça change de la baston de sax avec Joe Lovano.

"All Blues", le plus beau morceau de toute l'histoire du jazz, introduit par un flûtiste indien... "Miles from India", concert en rouge et noir.

Il paraît que ça se fait en jazz. Alors que le contrebassiste de Brandford Marsalis entame un solo, le saxophoniste discute avec son pianiste à l'arrière du plateau... La désinvolture de l'instant va de pair avec l'ennui d'une soirée sans âme et sans coeur.

Patricia Barber en mode bossa nova, à capella... La grâce à l'état pur, suivi d'un "Someday my Prince will come" électrisant, en duo piano/batterie.

Un extra-terrestre à la batterie... Son nom: Brian Blade...

Festival international de Jazz de Montréal, juillet 2009.

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