Yanick Lahens raconte ses "Passagères de nuit"
En pleine moisson des prix littéraires, avec le Fémina du roman français qui a été attribué hier à Natacha Appanah et en attendant le verdict pour le Goncourt aujourd'hui à 13h, on s'intéresse ce matin au roman Passagères de nuit (Ed. Sabine Wespieser), de l'écrivaine haïtienne Yanick Lahens qui a reçu jeudi dernier le Grand prix de l'Académie française.
Un récit à la première personne qui se penche sur le destin de deux femmes, de deux générations, les propres lointaines aïeules de l'autrice, entre la Nouvelle-Orléans et le Haïti du 19e siècle, des "passagères de nuit" dont l’histoire intime se mêle à la grande histoire, celle de l’esclavage, du colonialisme, de la violence et de la douleur. Un roman, malgré tout, solaire et fier, à la langue luxuriante.
On vous a déjà parlé dans les Matins de la synesthésie du peintre russe Vassili Kandinsky, qui concevait ses toiles comme des partitions de musique, qui entendait des notes dans la couleur.
C’est un sujet qui ne passionne pas que nous : la Philharmonie de Paris lui consacre toute une expo à voir en ce moment : “Kandinsky, la musique des couleurs”. Et si vous ne pouvez pas aller la voir à Paris, un documentaire se charge de vous instruire sur le sujet, qu’ion peut voir sur le site artetv. "Kandinsky, voir la musique, écouter la peinture” de Pierre-Henri Gibert, est disponible jusqu’en mai sur le site ArteTV et qui sera diffusé à la télé pour les lève-tôt samedi à 6h10.
Enfin, on salue Daniel Soutif, dont on a appris la disparition hier, spécialiste d’art africain-américain et de jazz, qui était aussi le commissaire de deux expositions au Musée du Quai Branly qui nous ont marqués "Le siècle du jazz" en 2009 puis en 2016, "The Color Line", consacré aux artistes africains américains.