Jazzlive

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Manon Brimaud
Lundi 18 novembre 2024 | 09:00 - 10:00

Roy Haynes Never to Far Away

“A partir de Roy Haynes la batterie est devenue force de proposition.”

C’est ce que nous racontait le batteur Raphaël Pannier au micro de Jean-Charles Doukhan dans le Déli Express de mercredi dernier. 

Roy Haynes s’est éteint à l’âge de 99 ans, après avoir écrit quelques-uns des chapitres les plus intéressants de la batterie jazz. 

Il fait ses débuts aux côtés du pianiste Teddy Wilson, avant de devenir le petit protégé de Lester Young, et de jouer avec beaucoup des plus grands : Charlie Parker, Thelonious Monk, Sarah Vaughan, Chick Corea, sans oublier Roy Hargrove. 

Et tous s’accordent pour dire que son approche de la batterie était hors du commun. Il la voulait centrale, mélodique et dynamique. La sortir de son simple rôle de métronome. Et je crois qu’on peut se mettre d’accord pour dire que Roy Haynes a réussi sa mission. 

Charlie Parker racontait à qui voulait l’entendre qu’il était son batteur préféré, et Lester Young le surnommait “The Royal of Haynes” (sa Majestée Haynes). 

En 2011, ce seigneur des baguettes était de passage au Duc des Lombards pour une série de concerts à guichets fermés. La même année, il reçoit le Grammy de Couronnement d’une carrière. Autant vous dire que du haut de ses 86 ans, Roy Haynes était en pleine forme, et que le Duc des Lombards était plein à craquer. Même Steve Coleman était venu prendre sa claque. 

Roy Haynes s’envolait la semaine dernière, et déjà une ligne est venue s’ajouter à sa page Wikipédia. Tout en bas de sa biographie, on peut lire qu’il “meurt en musique le 12 décembre 2024”. C’est donc en musique qu’on lui rend hommage, avec quelques extraits de ce fameux concert au Duc des Lombards en 2011. 

A ses côtés, Jaleel Shaw aux saxophones, Martin Bejerano au piano, et David Wong à la contrebasse...


Roy Haynes au Duc des Lombards en février 2011 

Jaleel Shaw - saxophones

Martin Bejerano - piano

David Wong - contrebasse

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