Poncho Sanchez at Kimball's East - 1990

“Ce sont les sons avec lesquels j’ai grandi. Donc quand je joue cette musique, je ne mens pas. Je raconte mon histoire. C’est la vraie chose.”
Et l’histoire de Poncho Sanchez, il le sait, est beaucoup plus grande que lui. Né au Texas de parents mexicains réfugiés au états-unis. Il est tombé fou amoureux fou du bebop de Charlie Parker, et de la musique afro-cubaine de musiciens comme Tito Puente et Dizzy Gillespie. Cette histoire qu’il nous raconte, c’est la même que celle que racontait son mentor Mongo Santamaria avec ses congas. Celle des Guajiros, fermiers itinérants qui parcouraient les montagnes, guitare sur le dos, glissant dans leurs poches tous les sons qu’ils entendaient.
En gros, l'histoire d’un syncrétisme. Puisqu’il faut parfois utiliser des mots compliqués pour dire des choses simples. Poncho Sanchez a mis un peu de bebop dans sa salsa. A moins que ce ne soit l’inverse. En tout cas, une chose est sûre : il a toujours été entre les deux. Avec les deux. Et il a fait de sa musique un espace de rencontre.
En 1975, à 23 ans, il est engagé par le vibraphoniste Cal Tjader. Le même Cal Tjader qui, peu avant sa mort convaincra le directeur du label Concord de signer le Latin Jazz band de Poncho Sanchez. Son rêve sera exaucé, et comme pour lui donner raison, le Latin Jazz Band deviendra l’un des groupes de latin jazz les plus populaires dans le monde.
Ce qui n’empêche pas le multi-instrumentiste de se produire avec la fine fleur du jazz, de Benny Golson à Art Pepper, ou encore de s’essayer au R&B, au sein du groupe The Halos.
Mais parce-que c'est en musique qu'il la raconte le mieux, rendez-vous dans la Californie des années 90s. Poncho Sanchez montait sur la scène du Kimball's East. Une soirée à revivre dans Jazzlive!