Vive Cole Porter!

Ce soir, on rend hommage à l’une des plumes fondatrices du jazz. Un gars qui jouait dans la même cour de George Gershwin, Duke Ellington, Hoagy Carmichael ou Burt Bacharach. Messieurs-dames, je vais vous parler de Cole Porter. 

Né au temps de la machine à vapeur, du vaccin contre la rage, et des expositions universelles, - en un mot, au temps des progrès et des découvertes - Cole Porter la joué son rôle dans le domaine de la musique américaine. 

Fils à maman et premier de la classe avec raie sur le côté, il a des airs de petit Mozart. A 10 ans, il compose sa première opérette “Song of the Birds”. Alors certes, c’est 4 ans après Mozart qui lui signait son premier concerto à 6 ans, mais tout de même, c’est impressionnant. Je me permets de préciser également que Monsieur commence par des études de droit à Yale, avant d’intégrer le département musique de Harvard. 

Pourtant, le CV ne fait pas le succès. Sa première œuvre publique est un échec critique. Mais comme souvent, l’important avec les échecs, c’est ce qu’on en fait. Cole Porter choisit de s’envoler pour la France. Enfin, de voguer pour la France plutôt. Nous sommes en 1916. Des années de liberté et de création. Une seconde naissance. En 1923, un riche collectionneur d’art, lui commande une œuvre pour les Ballets Suédois. Cole Porter accepte et lui livre Within the Quota, le premier ballet jazz de l’histoire.  

Notre homme est donc près à revenir aux Etats-Unis. Près pour la gloire. Et ça ne tarde pas. De retour à Broadway, il compose pour une pièce à succès, "Paris", parce-qu’il n’y a pas de hasard. Et c’est la consécration. A partir de ce moment, ses chansons se vendent comme du petit pain. Tout Broadway se les arrache : Fifty Million Frenchmen en 1929, Anything Goes en 1932, Jubilee en 1935, Kiss Me Kate, etc. 

Et au fil des comédies musicales, Cole Porter écrit comme ça les plus belles mélodies de l’époque : Night and Day, I Get a Kick out of you, Begin the Beguine, I've Got you Under my Skin, In The Still of The Night, Just One of Those Things, Love for Sale, My Heart Belongs to Daddy, … Et j’en passe. Beaucoup. 

Cole Porter est responsable d’une bonne partie du Great American Songbook, qu’on pourrait aussi appelé la Bible du musicien de jazz. Au gré des reprises, ses chansons deviennent des standards qui ont traversé le temps pour arriver jusqu’à nous. 

Hier, c’était les 60 ans de sa disparition. L’occasion pour nous de nous plonger dans toutes ses mélodies, en écoutant quelques-unes des plus belles versions de son répertoire dans Jazzlive...