Cry Macho
Du haut de son mythe et de ses rides, Clint Eastwood signe avec "Cry Macho" une odyssée pastorale qui confine à l'enchantement malgré son déroulé quelque peu nonchalant.
Du haut de son mythe et de ses rides, Clint Eastwood signe avec "Cry Macho" une odyssée pastorale qui confine à l'enchantement malgré son déroulé quelque peu nonchalant.
Ceux qui l'aiment prendront le train... Sur les rails enneigés qui la transbahutent de Moscou à Mourmansk, la vibrante Laura de "Compartiment No 6", du cinéaste finlandais Juho Kuosmanen, se déploie en dehors de tout préjugé. Grand Prix du Jury ex æquo au Festival de Cannes.
Photogénie mièvre, romances convenues, enrobage post #MeToo faisant à peine illusion... Quand Claude Chabrol féminisait son cinéma, c'était bien moins artificiel que les pâles "Olympiades" de Jacques Audiard.
Un universitaire se fait manger tout cru par les tenants de la cancel culture pour s'être "approprié" le souvenir d'un poète noir américain. Pas toujours très fin mais plus tordu qu'il en a l'air, "Le Voyant d'Etampes", d'Abel Quentin, est en lice pour le prix Renaudot.
Rendez-vous raté entre Dany Boon et Netflix. "8 rue de l'Humanité", qui se voulait la première comédie sur le COVID, ressemble plutôt à une version étirée de la sitcom "Scènes de ménages".
"Dira-t-on les funambules que sont les éprouvés ?"... En lice pour le Goncourt et le Fémina, Clara Dupont-Monod signe avec "S'adapter" un récit déchirant et remarquablement ciselé sur le handicap.
Six ans après "La Petite Femelle", Philippe Jaenada engloutit son lecteur dans les abysses d' "Au printemps des monstres" qui valut à son personnage principal le statut de plus ancien détenu de France. On en ressort à la fois essoré et convaincu de s'être offert l'un des plus gros trips littéraires de l'année.
De l'encre, du désenchantement... Tout fait sens et maestria dans cette adaptation par Xavier Giannoli des "Illusions perdues" de Balzac. Interprétation quatre étoiles.
La carte du tendre dans tous ses états... Avec "Julie (en 12 chapitres)", le réalisateur norvégien Joachim Trier signe un portrait de femme stylé, mélancolique et au diapason de l'époque même s'il nous en livre un peu trop vite toutes les clés.
Étourdissements en vue à la lecture de "La plus secrète mémoire des hommes", de Mohamed Mbougar Sarr en qui certains voient déjà le Borgès africain. L'atterrissage n'en est que plus douloureux...
Jeux de Netflix, jeux de vilains ? "Squid Game", la scotchante série sud-coréenne du moment, joue à la fois avec nos nerfs, nos souvenirs d'enfance et nos goûts musicaux.