• L'Été dernier

    Beau retour derrière la caméra de Catherine Breillat qui souffle le chaud et le froid (voire le glacial...) sur une relation interdite qu'elle aurait peut-être filmée autrement dans une vie antérieure.

  • Perspective(s)

    Un polar épistolaire dans la Florence du 16e siècle, il fallait oser... Laurent Binet relève le défi avec humour et panache au gré d'un récit riche en perspectives -cette grande invention de la Renaissance italienne-, au pluriel comme au singulier.

  • Sarah, Susanne et l'écrivain

    Plus que jamais favori du Goncourt avec son nouveau roman, "Sarah, Susanne et l'écrivain", Éric Reinhardt signe un récit aussi brillant que relativement convenu.

  • Les silences des pères

    Avec toujours autant de tact que lorsqu'il évoquait sa mère, Rachid Benzine part sur les traces de toute une génération de pères immigrés emmurés dans l'invisibilité face à leurs enfants. Avec en arrière-plan musical les notes et les silences de Keith Jarrett.

  • Wayne Shorter tout en apesanteur sur Prime Video

    "L'inconnu ne se répète pas, Danilo"... Pour les 90 ans que Wayne Shorter, hélas, n'a pas pu fêter, Prime Video propose un documentaire en trois parties aussi poignant qu'inventif sur un saxophoniste à la fois ailleurs et au cœur du jazz.

  • Anatomie d'une chute

    "Quand on ne peut pas connaître la vérité, il ne nous reste plus qu'à faire un choix"... Avec son fluide et ample "Anatomie d'une chute", palme d'or 2023, Justine Triet propose une humilité de regard qui tranche avec le discours-bulldozer auquel elle s'était livrée en mai dernier.

  • Oppenheimer

    A la force d'âme de Robert Oppenheimer, Prométhée maudit et harcelé du feu nucléaire américain, Christopher Nolan oppose justement son absence d'âme avec en renfort une mise en scène bien vasouilleuse. Quel gâchis !

  • De nos jours

    Hong Sang-soo en mode conte d'été. Son nouvel opus, "De nos jours", semble être un post-scriptum cristallin à son précédent film sorti en début d'année.

  • Les Herbes sèches

    Qui aurait cru que le très austère réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, monument du cinéma d'auteur, nous offre soudainement une variation de "Jules et Jim" à ce point épicée de mille et un battements de cœur ? À part ça, le film dure 3h20 et c'est un chef d'œuvre.

  • Jane Birkin, l'interview sur la moquette...

    Au moment de commencer l'interview, elle envoie valser canapé et autres fauteuils. On fera causette à la cool, assis sur la moquette de cette chambre d'hôtel trop luxueuse à ses yeux. Avec Jane Birkin, dont on apprend la disparition à 76 ans, tout était à part. C'est peut-être pour ça qu'elle était une part de nous.

  • L'insoutenable légèreté de voir disparaître Milan Kundera

    Son regard à la fois implacable et dopé à la dérision, sa vision des rapports amoureux, sa définition et son refus du "kitsch"... Pour tous ceux dont il a accompagné et guidé les 20 ans, l'auteur de ''L'Insoutenable légèreté de l'être" était déjà immortel avant d'être mort.