Duke Ellington at Newport - 1956

Et ce soir, prosternez-vous, nous avons rendez-vous avec le Duc en personne.
Son orchestre est parmi les plus célèbres du XXe siècle, la plupart de ses compositions sont des incontournables du Great American Songbook, et il avait l’art de transformer les musiciens qui travaillaient avec lui, en adaptant ses compositions à leurs points forts.
Duke Ellington a tourné partout à travers le monde et chacun de ses concerts était un événement, qui, faisait les gros titres dès le lendemain et que le public n’était pas près d’oublier. Des petites leçons de swing, d’harmonie classique teintée de jazz et réciproquement, et de virtuosité sans pareille.
Seulement, la vie est cruelle et, dans la seconde moitié des années 50, Duke Ellington est légèrement éclipsé par le jazz moderne qui émergeait des caves de New York et des cerveaux des musiciens de la nouvelle génération : Miles Davis, Dave Brubeck ou encore Chet Baker.
Seulement, le Duke n’avait pas dit son dernier mot. Le Festival de Newport en 1956 est l’occasion idéale pour un come-back. Et pourtant, au début, ça ne s’annonce pas très bien. Le festival a pris du retard, et Duke Ellington, habitué à être la vedette, s’agace de devoir attendre le dernier set, à minuit, pour monter sur scène. Il craignait que le public ne parte ou s’endorme sur son siège. Et en effet, l’accueil réservé à l’orchestre est plutôt calme.
Le Duke étant ce qu’il est, il n’a pas fallu longtemps avant que tout le monde se réveille...
Ellington at Newport (Columbia Records - 1956)
Duke Ellington - piano
Cat Anderson, Willie Cook, Ray Nance, Clark Terry - trompette
Quantin Jackson, Lawrence Brown, John Sanders, Britt Woodman - trombone
Johnny Hodges - saxophone alto
Russell Procope - saxophone alto et clarinette
Paul Gonsalves - saxophone ténor
Harry Carney - saxophone baryton
Jimmy Hamilton - clarinette
Jimmy Woode - contrebasse
Al Lucas - basse
Sam Woodyard - batterie