Shuteen Erdenebaatar & Nils Kugelmann, ensemble c'est tout
Le projet à l'honneur ce midi, et plus qu’un album ! C’est une parenthèse enchantée. Une plongée dans un monde remplit d’espace, de magie et de poésie.
On le doit à deux jeunes talents de la scène de Munich…
D’abord, Shuteen Erdenebaatar. Une pianiste mongole, née et élevée à Oulan-Bator. Alors qu’elle faisait déjà du piano, elle a eu la révélation du jazz à 17 ans, en découvrant Brad Mehldau et Ahmad Jamal.
A ses côtés, on retrouve Nils Kugelmann. Si je vous disais qu’il est contrebassiste, ce serait déjà la classe ! Mais notre bonhomme fait aussi des merveilles à la clarinette. Et même plus précisément à la clarinette contralto au son profond, chaleureux, presque mystique.
Ce qui rend leur album, « Under the Same Stars », encore plus envoûtant ! Alors ce midi, c’est clair, on va vivre un pur moment de grâce, car ils sont tous deux nos invités.
Ce midi, on poursuit aussi notre exploration de la programmation du Châtelet Fait son Jazz.
La prochaine édition se tiendra du 6 au 9 février au Théâtre du Châtelet, à Paris.
Hier, je vous parlais de la soirée d’ouverture avec Célia Kameni, le saxophoniste Isaiah Collier qui célèbrera le centenaire de la naissance de John Coltrane, et le trio de gospel-soul Annie & the Caldwells, tout droit venu de West Point dans le Mississippi.
Le lendemain, donc le samedi 7, on pourra applaudir le quintet du saxophoniste Neil Saidi et du trompettiste Noé Codjia, soit deux des musiciens les plus incontournables de la nouvelle scène parisienne.
Le pianiste Shai Maestro sera aussi de la partie, avec son quartet et le répertoire d'un nouvel album à paraître début 2026.
On retrouvera également la chanteuse China Moses et son univers entre jazz & soul, avec la musique de son projet "It's Complicated..."
Chaque soirée se conclura avec une jam session, à partir de minuit. Et les places seront en vente dès lundi sur le site du Théâtre du Châtelet.
Mais cette émission, on la dédie à la mémoire d’un pionnier, d’un aventurier, d’un guide !
On a appris hier la disparition à 83 ans de Jack DeJohnette, l’un des batteurs les plus intrépides et essentiels de l’histoire du jazz. Et l’un de ces musiciens qui ont ouvert la voie, montré le chemin.
Jack DeJohnette a été l’un des compagnons de Miles Davis dans sa révolution électrique. L’une des pièces maîtresses du trio de Keith Jarrett. Et un homme prêt à toutes les expérimentations, toutes les explorations, lors d’innombrables sessions pour le label ECM : directement sous son nom, ou avec John Abercrombie, Dave Holland, Anouar Brahem ou John Surman.
A ses débuts, il avait aussi amené la génération flower power vers le jazz, au sein du quartet de Charles Lloyd.
Le voici ici, avec son groupe Special Edition, en 1983, avec Ebony, extrait de l'album "Inflation Blues" !