Les cordes sensibles de Guillaume Latil & Matheus Donato


Finalement pour atteindre le Nirvana ce midi, on a besoin de quoi ?
Pas grand-chose ! Juste d’un violoncelle, et d’un cavaquinho. Un quoi ?
Un cavaquinho ! C’est une sorte de petite guitare très répandue au Brésil, sur laquelle Matheus Donato a flashé a dix ans lorsqu’il vivait à Brasilia. Comme c’est l’un des instruments rois du choro, il s’est aussi plongé en profondeur dans l’étude de cette musique. Désormais basé à Paris, il ouvre son champ d'action à des multiples contextes musicaux.
Notre violoncelle du jour, appartient, lui, à Guillaume Latil. C’est d’ailleurs un instrument qu’il a toujours vu et entendu, car il a grandi avec une maman prof de violoncelle. Elle lui a notamment appris à ne pas avoir peur de l’emmener hors des sentiers battus. Alors, depuis qu’il en a fait sa vie, il navigue entre jazz, musique de chambre et du monde. Et on l’a croisé auprès de Youn Sun Nah, Lou Tavano ou Sélène Saint-Aimé.
Nos deux hommes réunissent tous leurs mondes sur un très bel album en duo, « Hémisphères ». Avec des clins d’œil à Robert Schumann, Piazzolla, Pixinguinha Chopin ou même à la musique bulgare. Un dialogue sensible, joueur, plein de grâce qu’ils présenteront en concert le 15 octobre au Petit Duc, à Aix-en-Provence, et le 5 novembre au Café de la Danse, à Paris. Et dès ce midi dans notre Deli.
(c) JE Eftehkari

Si on a la sourire en ce début de semaine, c’est aussi parce qu’on a reçu des nouvelles d’un jeune pianiste américain qu’on adore !
Sean Mason a 27 ans, et déjà, du style, du swing et du talent à revendre. Sa musique, c’est tout simplement la classe ! Elle renvoie aux années 50 et 60, tout en étant parfaitement ancrée dans la modernité new-yorkaise…La preuve, avec ce tout nouveau morceau, Rediscovery, enregistré en quintet.

Ce Deli, on le dédie à la mémoire d’un génie : le Brésilien Hermeto Pascoal, qui s’est éteint ce week-end à 89 ans.
Hermeto Pascoal jouait de l’accordéon, de la flûte, du saxophone, des claviers, de la guitare, des percus. Rien que ça, c’est déjà énorme !
Mais pour lui, tout était musique, tout était propice à la création ! N’importe quel objet pouvait se transformer en instrument. Et il intégrait aussi les bruits de la nature et le chant des animaux dans sa musique.
Hermeto Pascoal avait impressionné jusqu’à Miles Davis, qui l’avait convié à participer à son album, Live Evil, au début des années 70.
On l’écoute, nous, en 1977 avec « Chorinho Pra Ele », extrait de l'album Slaves Mass.