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Sleep

Le jeudi 29 février 2024, par Laurent Sapir
Quand un jeune couple modèle n'en dort plus de la nuit... Malgré un pitch original du réalisateur sud-coréen Jason Yu sur les avatars du somnambulisme, le réveil s'annonce décevant.

Les somnambules sont-ils des meurtriers en puissance ? C'est du moins la perspective horrifique que présente le réalisateur sud-coréen Jason Yu dans un récit atypique sur les affres d'une certaine forme de conjugalité. Voilà en effet qu'un jeune couple présumé idéal n'a plus guère accès à un quelconque sommeil réparateur. L'homme se réveille régulièrement à la nuit tombée, se gratte le visage jusqu'au sang, dévore la viande crue congelée dans le frigo, manque de passer par la fenêtre... Madame est d'abord perplexe, puis inquiète, puis carrément effarée à la pensée de ce qu'il pourrait advenir du bébé qui vient tout juste de rejoindre la maisonnée...

Il est toujours intéressant, certes, de voir ce qu'il advient d'un couple dont le train-train commence à dérailler, sauf que l'intérêt décroît un peu lorsque le mari somnambule paraît possiblement possédé par le fantôme d'un voisin mort, à charge pour une chamane quelque peu déjantée d'exorciser tout ce désordre. Ancien assistant de Bong Joon-ho, le réalisateur a beau malaxer l'ambiance de recoins inquiétants et d'effets sonores surmixés, la mayonnaise a du mal à prendre. Quant au final grand guignol, l'épouse prenant à sa manière les choses en main, il symptomatise définitivement le pétard mouillé.

Sleep, Jason Yu (en salles depuis le 21 février)

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