Stan Kenton & his Orchestra in London - 1972
En description de sa photo de classe , au collège de San Diego, on pouvait lire “Old Man Jazz”. Annotation humoristique certes, mais surtout prophétique.
Une petite dizaine d’années plus tard, Stan Kenton brûlait toutes ses économies de jeune pianiste pour aller tenter sa chance à Las Vegas. De speakeasies en speakeasies, il finit par se faire embaucher dans un orchestre, puis dans un autre, puis il part pour une tournée en Arizona, il grave ses premiers enregistrements aux côtés de Gus Arnheim, il fonde son premier groupe, … Bref, la vie de tout musicien de jazz en devenir quoi.
Jusqu’à ce que que sa folie des grandeurs n'explose au grand jour, au tout début des années 40, avec la création de son premier orchestre. Et comme Stan Kenton est une étoile plus brillante que les autres, il n’y aura que son nom sur le pochette du premier disque. Aucun musicien ne sera mentionné.
Rassurez-vous, notre héros apprendra de cette erreur (qui mieux qu’un chef d’orchestre pour connaître l’importance d’un musicien ?). Et il en rencontrera tout un tas de musiciens et musiciennes au fil de ses 40 ans de carrière : Anita O’Day, Stan Getz, Art Pepper, June Christy, et beaucoup beaucoup d’autres.
Ce soir, dans Jazzlive, on le retrouve au sommet de sa gloire, à Londres, au tout début des années 70. Le 7 février 1972 pour être tout à fait précise. A cette époque là, tous les fans de jazz rêvaient de voir cet orchestre au moins une fois. La salle était évidemment pleine à craquer. Vous, vous n’avez pas ce problème, vous avez toute la place que vous voulez, vous êtes sur TSFJAZZ…
Stan Kenton & His Orchestra, Live in London (London Records - 1987 - rec. 1972)
Dennis Moday, Jay Saunders, Joe Marcinkiewycz, Mike Vax, Ray Brown - trompette
Chuck Carter, Kim Frizell, Quin Davis, Richard Torres, Willie Maiden - saxophone
Dick Shearer, Fred Carter, Mike Jamieson, Mike Wallace, Phil Herring - trombone
Stan Kenton - piano
Jon Worster - contrebasse
John Von Ohlen - batterie
Ramon Lopez - percussions
