Moeun au Duc des Lombards

C’est pas tous les jours qu’on croise un violon dans le jazz. Même les plus fins spécialistes ont dû mal à en citer d’autres que les grandes figures du jazz manouche , à commencer par le bras droit de Django Reinhardt en son temps, Stéphane Grappelli. Il y a bien Jean-Luc Ponty, qui a traîné son violon dans le jazz fusion des années 80. Quelques boppers américains aussi, qu’on essaye de ne pas oublier, les frères Mock par exemple. Mais à part ça, non. On ne croise pas beaucoup de violon dans le jazz.
Depuis quelques années, une jeune violoniste trace pourtant sa route en terre de jazz. Elle vient du classique, et de Corée du Sud. Et par chance, c’est en France que Moeun Son est venue faire ses études de jazz. Après avoir décroché son diplôme au conservatoire de Boulogne Billancourt, elle se lance dans le Son Moeun Project. Un projet comme un laboratoire de création et d’exploration personnelle autour de son instrument, de ses compositions, ses arrangements, et des musiciens qui l’entourent.
Ceux avec lesquels elle sortait en 2022 son tout premier album, « Intérieurs ». Un album pour la découvrir dans toutes ses incarnations musicales, à la croisée du classique, du jazz, de la folk, du rêve et de la réalité. Avec elle, chaque morceau est un conte, chaque note un rebondissement. Et son violon comme porte-voix, qu’elle adapte au besoin, dans une maîtrise parfaite. A tel point que l’an dernier, Moeun Son recevait le Prix de l’instrumentiste lors du tremplin du très prestigieux La Défense Jazz Festival.
Depuis cette année, Moeun emprunte un nouveau chemin, avec une toute nouvelle équipe. On retrouve quelques musiciens présents sur le premier album comme le pianiste Aaron Goldberg, ou le guitariste Romain Habert, et on découvre deux nouvelles têtes : Julia Richard à la contrebasse et Wadie Naim aux percussions. Un quintet à retrouve dès ce soir sur la scène du Duc des Lombards et en direct dans Jazzlive!
Moeun Son - violon & composition
Dexter Goldberg - piano
Romain Habert - guitare
Elaine Beaumont - contrebasse
Gabriel Ferrari - batterie