Emmet Cohen au Duc des Lombards

En plus de connaître son histoire du jazz sur le bout des doigts et d’être un instrumentiste aiguisé que tout le monde s’arrache, de Ron Carter à Benny Golson sans oublier Christian McBride, Emmet Cohen est aussi devenu en quelques années le Prince de Harlem. 

C’est simple, le gars a réussi à transformer son salon en véritable institution, en passage obligé pour tout musicien new-yorkais digne de ce nom, en fantasme pour tous les jazzeux à travers le monde. 

Sa page Youtube, Emmet’s Place, réveille les Rent Parties, événements nocturnes et incontournables du Harlem des années 20. A l’époque, on embauchait des musiciens pour leur confier une mission : récolter assez d’argent pour que les tenanciers puissent payer leur loyer. Des fêtes non seulement hyper branchées, qui avaient en plus l’avantage d’être des terrains de jeu rêvés pour l’éclosion du piano stride. Des rings de touches noires et blanches sur lesquels s’affrontaient jusqu’au petit matin tous les grands héros de l’époque, Fats Waller en tête. 

Cent ans plus tard, ce sont les musiciens qui s’embauchent eux-mêmes pour payer leur loyer par temps de pandémie. En tout cas, c’est ce qu’à fait Emmet Cohen, en rassemblant  dans le même décors une rythmique imparable : à sa droite Philipp Norris à la basse, et à sa gauche le batteur Kyle Poole. 

De quoi faire entendre le jazz new yorkais au monde entier. Un jazz qui se montre tel qu’il est : en chaussons et entre amis.

Et c’est pareil pour ses albums. Le dernier en date étant son Vibe Provider sorti à la rentrée, qu’il dédie à son ami le DJ Michael Funmi Ononaiye, autre figure centrale du jazz de la grosse pomme. 

Un répertoire qu'il nous présente dès 19h30 sur la scène du Duc des Lombards et dans Jazzlive!