Jan Lundgren Into the Night - 2020
Petit, Jan Lundgren était un jeune virtuose du piano… et du tennis. Peut-être que c’est dans ce sport qu’est née sa passion de l’échange, du rythme, et du jeu.
D’abord musicien classique, il lui faut du temps avant de découvrir le jazz. Mais une fois que c’est fait, il se transforme avec une agilité déconcertante en spécialiste du piano jazz sous toutes ses formes. A tel point que pour être admis à l’Académie de musique de Malmö, sa condition n’était pas de réussir l’examen (ça c’est pour le commun des mortels), mais d’accepter le poste de pianiste au sein du Monday Night Big Band.
Sans surprise, son aura s’étend très vite au-delà des frontières scandinaves. En 2000, il est le premier pianiste nordique à monter sur la scène du Carnegie Hall de New York, accompagné de son trio d’alors : Mattias Svensson à la basse et Morten Lund à la batterie.
Bosseur et passionné, Jan Lundgren à toujours une foultitude de projets sur le feu, entre ses albums en leader, ses collaborations avec les plus grands noms internationaux, de Benny Golson à Stacey Kent, en passant par Clark Terry, et même, en 2010, la création du Ystad Sweden Jazz Festival qui est aujourd’hui parmi les festival européens les plus prestigieux. Des choix qui placent le pianiste comme l’un des fers de lance d’un mouvement d’émancipation du jazz européen par rapport à son grand frère américain.
Depuis une dizaine d'années, Jan Lundgren n’enregistre plus qu’avec le label ACT. Parce-que quand on trouve le bon, ce serait bête de s’en séparer. Et c’est justement un album enregistré pour ce label, sur la scène du Ystad Sweden Jazz Festival en août 2020 qu’on écoute ce soir dans Jazzlive : “Into the Night”.
A ses côtés, une formation inédite. Un trio, évidemment, rassemblant le contrebassiste suédois Lars Danielsson et un petit français au saxophone : Émile Parisien...