« C’est vers le Moyen Âge énorme et délicat / Qu’il faudrait que mon cœur en panne naviguât » écrivait Paul Verlaine en 1880. Au 19e siècle, donc, qui est allé chercher inspiration et rêverie dans l’art médiéval. C’est le sujet de la nouvelle exposition du Musée de Cluny, à Paris, qui est le musée national du Moyen-Age. “Le Moyen-Âge du XIXe siècle. Créations et faux dans les arts précieux”, c’est le sujet cette semaine de notre Feuilleton dans les Matins Jazz. Pièces d’orfèvrerie et d’émaillerie, ivoires, tissus précieux, les objets exposés parfois issus de la collection de Cluny, parfois de celle du musée du Louvre, sont mis en regard : les originaux, les objets médiévaux, côtoient ce que le 19e siècle, fasciné par cette période, en a fait des copies, des pastiches et même des faux. Des objets précieux, aussi bien profanes que sacrés. On parle avec Christine Descatoire, qui est conservatrice générale au musée de Cluny, l’une des deux commissaires de l’exposition.
