Anita O'Day - Live in '63 & '70

Et ce soir, nous avons rendez-vous avec l’une des voix les plus emblématiques du jazz. Une star incontestée, avec une discographie grande comme ça et un consensus assez général sur son rang de reine du scat. 

Pourtant, Anita O’day préférait se présenter simplement comme l’une des musiciennes, ou au mieux, comme une styliste de la chanson. Non, Anita n’est pas de celles que l’on enferme dans une case, aussi pailletée soit-elle. 

Et c’est l’histoire de toute sa vie. Anita O’Day est une enfant de Chicago livrée à elle-même, entre drogue et musique. Elle découvre l’herbe en même temps que le jazz et traîne dans les clubs. C’est d’ailleurs pour acheter des substances et vivoter tant bien que mal qu’elle commence à monter sur scène. Très vite, son talent s’impose et son nom se chuchote de plus en plus fort dans les rues de la ville. 

Années 40 obligent, elle commence sa carrière dans les grands big bands de l’ère de swing comme celui de Stan Kenton. Mais c’est la révolution bebop qui révélera véritablement son talent. Elle plonge dans la cave du Minton’s et dans les improvisation acrobatiques comme si elle avait toujours été là, et développe un scat précis, rythmique et mélodique qui fait référence encore aujourd’hui. 

Elle en fera la démonstration au festival de Newport en 1958. Elle ne le sait pas, mais sa performance est filmée pour le film Jazz On A Summer Day. Un succès international qui sera présenté l’année suivante à la Mostra de Venise et qui propulsera Anita O’Day sous le feu des projecteurs du monde entier. 

On la retrouve quelques années plus tard dans Jazzlive, en pleine tournée européenne. La chanteuse est au sommet de sa gloire et s'apprête à monter sur une petite scène norvégienne, accompagnée d’une équipe montée pour l’occasion : le pianiste suédois Goran Engdahl, le contrebassiste polonais Roman Dylag, et un américain, John Poole, à la batterie. 

Et ce soir, c'est deux concerts pour le prix d'un dans Jazzlive puisqu'en deuxième partie d'émission, on entendra Anita O'Day sept ans plus tard et en Suède. Les deux performances ont été publiées en 2009 sur le label Naxos dans la collection Jazz Legends. 

Et tout ça dès 21h dans Jazzlive!

_{Anita O'Day, Live '63 & '70 (Naxos - Jazz Legends - 2009)}

₁₉₆₃

_{Anita O'Day - voix} 

_{Goran Engdahl -  piano}

_{Roman Dylag - contrebasse}

_{John Poole - batterie} 

₁₉₇₀

_{Anita O'Day - voix} 

_{George Arvanitas - piano}

_{Jacky Samson - contrebasse}

_{Charles Saudray - batterie}