New-York, 1945… Bird s'apprête à prendre son envol. Cela fait bientôt deux ans qu’il ronge son frein dans les grandes formations de jazz, celles de Jay McShann, Earl Hines ou Billy Eckstine. Avec eux, il a tout vu, et tout appris. Sa trajectoire fulgurante l’a amené des cuisines d’un restaurant de Harlem, où il faisait la plonge, jusqu’aux fastes du Savoy et de l'Apollo Theater, où son talent a fini par exploser. Mais pour Bird, il est écrit que le chemin sera long et tortueux.
A 25 ans, il a déjà reçu son lot de claques dans la figure : le racisme ordinaire des tournées dans le Sud, les conditions de vie exécrables, sans compter l’alcool et la drogue, dernier rempart face à cette société du rejet, de l’oppression, de la vitesse et de l’injustice. Car, au moment où l’on parle, le bebop, cette nouvelle musique qu’il a créée avec ses partenaires, dont le trompettiste Dizzy Gillespie, est encore underground. Elle le mènera au seuil de la folie.
Étagère 9… Boîte n°3… Dossier CP1920… Charlie Parker, l’Oiseau de Feu, troisième partie : Now’s The Time...