Ils se sont tant aimés... ou du moins ils auraient pu. Pour son premier long-métrage à fort coefficient autobiographique, la réalisatrice new-yorkaise d'origine coréenne Celine Song met en scène un motif de romance toujours très opérationnel, à condition que le rythme et l'intensité du propos soient au rendez-vous... rendez-vous aussi manqué, hélas, que cette relation inachevée entre Nora, qui a migré au Canada avec sa famille alors qu'elle avait 12 ans, et Hae Sung, son petit copain sud-coréen resté au pays. 

La reprise de contact se fera grâce à Skype, puis à nouveau quelques années plus tard, mais ce maudit amour qui leur tend les bras va se cogner malheureusement contre le réel, d'autant plus qu'entre-temps, Nora s'est mariée avec Arthur, composant avec ce juif new-yorkais un couple pas forcément bien assorti de prime abord, même s'ils sont tous deux écrivains.

On a connu à l'écran des amours platoniques plus orageux. À vrai dire, cette relation au long cours entre Nora et Hae Sung trébuche principalement sur un manque d'aspérités. Le personnage féminin, qui plus est, n'est pas vraiment séduisant, et les quelques plans magnifiques sur New York ne suffisent pas à dissiper l'impression d'une certaine joliesse dans laquelle le récit achève de s'embourber.

Past Lives-Nos vies d'avant, Celine Song (en salles depuis mercredi)