Lena Riefenstahl by Helmut Newton
Au premier plan, une femme très âgée (elle a 99 ans), se regarde dans le miroir du poudrier qu‘elle tient en main, pendant que son portrait peint, en jeune femme, au second plan, fixe l’objectif du photographe Helmut Newton. Et lui, le photographe juif allemand, qui a fui le régime nazi en 1939, qui regarde-t-il? Celle qu’on a accusée d'être la maîtresse d'Hitler, et qui à défaut de l'être, a déclenché un intérêt appuyé du dictateur et de son ministre Goebbels? La cinéaste dont il a, enfant, admiré les films glorifiant la grandeur germanique (“Les dieux du stade”, pendant les JO de Berlin en 1936). Ou la photographe qu’elle est devenue, après avoir été la cible d’attaques pour sa collaboration avec le régime nazi, et qui dans ses mémoires démentait toute complicité avec le régime national-socialiste et affirmait ne s’être jamais attachée qu’à l'art et à la beauté. Un personnage complexe et pas franchement sympathique au cœur d’un film, “Leni Riefenstahl, la lumière et les ombres”, qui sort aujourd’hui au cinéma.
Dans son ouvrage hybride, entre essai politique et poésie, “Non noyées” (Ed. Les liens qui libèrent), Alexis Pauline Gumbs explore les intersections entre le féminisme noir et l’écologie, qui convergent vers un objectif commun : la justice sociale et environnementale. Elle sera ce soir à la Maison de la Poésie à Paris.
La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé à Paris propose à partir d’aujourd’hui un cycle inédit de films muets pour comprendre "Les origines du film noir".
Enfin, c’est aujourd’hui que débute la nouvelle édition du SLPJ, le Salon du livre et la presse jeunesse à Montreuil, avec cette année une édition anniversaire. Et pour ses 40 ans, le salon nous impose avec joie ce slogan : Rêve général!