Dave Brubeck Quartet at Kurhaus - 1967

Octobre 1967. Le quartet du pianiste Dave Brubeck est sur la fin.
16 ans qu’ils jouent ensemble, et que leur musique aussi festive qu’exigeante ne cesse de faire parler d’eux. Après tout, c’est eux qui parviennent à faire d’un obscur morceau en 5 temps l’un des plus gros tubes de l’histoire du jazz. Eux, qui se cachent derrière la mélodie que Nougaro choisissait plus tard pour raconter la relation passionnelle entre le Jazz et la Java. Eux, qui sillonnent les quatre coins des Etats-Unis avec pour mission de faire tomber les barrières raciales et rendre le jazz accessible au plus grand nombre. Eux, enfin, qui prouvent à tout le monde que, oui, innovation, engagement, et succès international peuvent faire bon ménage.
A tel point qu’en 1967, lorsqu’ils posent le pied en Europe, ils ne sont pas simplement reçus comme musiciens de jazz, mais comme ambassadeurs de la musique américaine en Europe. La tournée est leur dernier grand voyage avant la séparation. Histoire de passer dire au revoir à ce public du Vieux Continent qui, dès leur première rencontre à la fin des années 50 leur avait ouvert grands les bras et les oreilles.
Vous l’aurez compris, ce soir dans Jazzlive, on commence la semaine avec l’un des derniers concerts du Dave Brubeck Quartet. Dave Brubeck au piano donc, Paul Desmond au saxophone, Eugene Wright à la contrebasse et Joe Morello à la batterie. Quatre musiciens qui se connaissent depuis plus de quinze ans quand ils montent sur la scène du Kurhaus de Scheveningen aux Pays-Bas. Et vous allez voir, ça s’entend…
Dave Brubeck Quartet, Live at Kurhaus (2016 - Lost Recordings)
Dave Brubeck - piano
Paul Desmond - saxophone
Eugene Wright - contrebasse
Joe Morello - batterie