Artie Shaw en quelques concerts

Une légende qui n’avait pas forcément envie d’en être une. Pourtant son nom est aujourd’hui à côté des plus grands de l’ère du swing dont on célèbre ce soir les 20 ans de la disparition. Comme quoi, quand on est fait pour quelque chose…
Arthur Arshawsky, qu’on connaît mieux sous le nom de Artie Shaw, commence sa carrière dans les orchestres de danse de New Haven, avant de devenir, au tournant des années 30, l’un des musiciens de studio les plus actifs de la ville. Jusqu’à entrer dans l’orchestre le plus célèbre d’alors : celui de Paul Whiteman.
Mais à peine arrivé au sommet du jazz, Artie Shaw fait demi tour, se retire à la campagne, échange sa clarinette contre une ramette de papier, et se consacre en solitaire à la littérature. Une première retraite qui ne durera pas très longtemps. A l’approche de la trentaine, il décide de retourner à New York pour ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière musicale. Loin des studios, c’est désormais sur scène qu’on pourra l’entendre, et avec son propre orchestre!
Et définitivement, Artie Shaw est fait pour briller. Dès la fin des années 30, son enregistrement de Begin the Beguine (Cole Porter) le propulse sous le feu des projecteurs. La presse s’emballe et fait de lui le nouveau grand rival de celui qu’on appelait alors le roi du swing : Benny Goodman.
Mais encore une fois, Artie Shaw prouve qu’il n’est pas du genre à voler trop près du soleil, et se retire à Mexico.
C’est l’amour qui le pousse de nouveau sur scène. Peut-être voulait-il impressionner l'actrice Lana Turner qu’il venait d’épouser ? Peut-être tout simplement que le jazz lui manquait. Le couple rentre à New York. Artie Shaw monte un orchestre et décroche un contrat au Café Rouge de l’hôtel Pennsylvania, qui en ce temps-là, voyait défiler les plus grandes stars de Duke Ellington à Count Basie, sans oublier The Andrews Sisters.
Le tout diffusé en direct sur le réseau radiophonique de la NBC. Une sorte de jazzlive avant l’heure finalement donc on ne pouvait pas s’en passer.
Pas besoin de réservation. Ce soir nous sommes en octobre 1939…