Dizzy on the French Riviera - 1962

La légende raconte que c’est lui qui, le premier, a prononcé le mot "bebop" lors d’une improvisation de scat dans le sous sol du Minton’s. Vous savez, ce célèbre club de la 52e qui a vu des gars comme Charlie Parker, Thelonious Monk, ou Kenny Clarke réinventer le jazz, l’emmener un peu plus loin. Bon d’accord, pour cette légende du bebop, c ‘est Dizzy Gillespie lui-même qui la faisait courir. Mais aujourd’hui, c’est son anniversaire alors on lui offre le bénéfice du doute.
D’autant que c’est loin d’être son seul tour de force... Une amitié supra-naturelle avec Charlie Parker, des collaborations avec Bud Powell, Mary Lou Williams, Miles Davis, John Coltrane, et un bon nombre de compositions majeures : A Night In Tunisia, Groovin High pour les classiques du Bebop, mais aussi plusieurs des monuments du jazz afro-cubain, pour la plupart co-écrits avec le percussionniste cubain Chano Pozo, comme Manteca ou Tin Tin Deo.
Son sourire est aussi légendaire que ses joues gonflées, prêtes à exploser quand il soufflait dans sa trompette. Alors préparez vos zygomatiques, c’est avec lui que nous passerons un bout de soirée dans Jazzlive.
Été indien oblige, c’est sous le soleil d’Antibes que nous le retrouverons. En mai 1962, il donnait pour le festival International de jazz de la ville un concert assez incroyable, avec des arrangements signés Lalo Schifrin. Quincy Jones a produit l’album publié chez Phillips quelques mois plus tard sous le nom de "Dizzy on the French Riviera"…