Mémoires des tropiques
  © Quatrième de couverture du livre Musiques Nées de L'Esclavage (Domaine français) de Bertrand Dicale © Alan Lomax / avec l'aimable autorisation de l'Association for Cultural Equity.
Mémoires des tropiques dans ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres, avec comme invité l'auteur d'un ouvrage majeur sur l'histoire et le sens même des musiques créoles : le journaliste, essayiste et spécialiste des chansons populaires Bertrand Dicale.
  Biguine, Wo-Ka, Zouk, Mayola, sans oublier bien sûr le jazz... Dans son nouvel essai, Musiques nées de l'esclavage (domaine français), publié aux Éditions de La Philharmonie, Bertrand Dicale nous propose une véritable traversée musicale et mémorielle intimement liée à l'esclavage made-in-France, mais qui a aussi su se déployer entre servitude et créativité, résistance et délectation, douleur et beauté... Il montre aussi comment certaines de ses musiques ont été tour à tour invisibilisées - et parfois aussi essentialisées -, alors même que l'odyssée des musiques créoles a bien plus à voir avec le fameux "Tout-Monde" cher au penseur Édouard Glissant, compagnon de pensée éternel de Bertrand Dicale.
  Également à notre micro, et parce qu’il incarne à sa manière l’une des figures les plus rayonnantes de ce Tout-Monde, le pianiste Alain Jean-Marie, né en Guadeloupe. On fêtait il y a tout juste une semaine ses quatre fois vingt ans dans Deli Express. Pétri de jazz et de biguine, il nous fait à nouveau l’honneur de sa présence avant son concert du jeudi 13 novembre au Sunside, avec le contrebassiste Diego Imbert. Tous deux viennent de publier Ballads sur le label Trebim.